Dans le cadre du projet EREMAD (Activité épileptique pendant le sommeil paradoxal dans la maladie d’Alzheimer) financé
par la fondation Plan Alzheimer, nous recherchons un doctorant pour une durée de 3 ans.
Résumé du projet :
Nous avons montré que des souris modèles de la maladie d’Alzheimer présentent très précocement une forme particulière
d’épilepsie. Elles présentent des pointes ondes détectables uniquement pendant le sommeil et plus particulièrement lors du
sommeil paradoxal. Ceci est surprenant car les activités paroxystiques sont habituellement bloquées pendant cette phase du
sommeil. L’épilepsie est une complication fréquemment rapportée chez des patients atteints de la maladie d’Alzheimer, avec
une incidence variable selon les études, possiblement parce qu’elles n’ont pas tenu compte du sommeil. La présence
d’activités épileptiques pendant le sommeil paradoxal pourrait constituer un biomarqueur spécifique et précoce de la maladie
d’Alzheimer. De plus, nous supposons que la perturbation du sommeil par l’épilepsie pourrait participer aux
dysfonctionnements cognitifs chez ces patients.
Nous évaluerons l’incidence des activités épileptiques pendant le sommeil lors d’une séance de vidéo-EEG de nuit chez 40
patients atteints de formes précoces ou modérées de la maladie et 40 sujets sains. Si nous observons des activités
épileptiques fréquentes en sommeil paradoxal, cela pourra correspondre à un nouveau biomarqueur de la maladie
d’Alzheimer. Si cela ne concerne que quelques patients, nous aurons possiblement identifié un nouveau variant de la
maladie. Un bilan neuropsychologique et un test de mémoire avec rappel après la nuit de vidéo EEG seront également
réalisés pour chaque participant afin de mettre en évidence d’éventuels liens entre la sévérité de l’épilepsie ou la
perturbation du sommeil et les déficits mnésiques. Enfin une imagerie cérébrale (IRM) sera réalisée afin d’identifier les
corrélats neurologiques potentiellement associées à cette forme particulière d’épilepsie.
Mots clés : Alzheimer, Epilepsie, Sommeil, Mémoire, Cognition, IRM
Financement, direction et environnement scientifique:
La thèse est financée par la Fondation Plan Alzheimer pour une durée de 3 ans, à partir du 1er novembre 2018. Elle sera
dirigée par le Dr Lionel DAHAN, responsable scientifique de l’étude et maitre de conférences au Centre de Recherches sur
la Cognition Animale (CRCA) et co-dirigée par le Dr Luc Valton, chef du service des Explorations Neurophysiologiques de
l’hôpital Pierre-Paul Riquet de Toulouse et associé à l’équipe MAOS du Centre de recherche Cerveau et Cognition (CerCo,
UMR5549, UPS-CNRS).
Le ou la doctorant(e) sera affilié(e) au CRCA (http://cognition.ups-tlse.fr/) qui fait parti du Centre de Biologie Intégrative de
Toulouse (http://cbi-toulouse.fr/). Il ou elle travaillera avec un réseau de collaborateurs toulousains impliqués dans l’étude : le
CHU de Toulouse, le Centre d’Investigation Clinique, le CerCo (http://www.cerco.ups-tlse.fr/) et le laboratoire ToNIC
(http://tonic.inserm.fr/).
Le ou la doctorant(e) participera à au moins deux congrès dont un congrès international où il aura l’occasion de présenter
ses travaux.
Compétences requises :
Les candidats doivent être titulaires d’un Master 2 en Neurosciences, en Science cognitives ou en Neuropsychologie. Le
doctorant sera en charge de la gestion du projet, de l’accompagnement des patients et de la gestion des données, avec
l’appui du Centre d’Investigation Clinique. Il devra faire preuve d’autonomie et être doté de bonnes qualités relationnelles afin
de pouvoir interagir avec les chercheurs, le personnel médical (médecins et infirmières) et les volontaires (patients et
contrôles) participant à l’étude. L’essentiel de son travail consistera à faire passer les tests neuropsychologiques et à traiter
et analyser les données de l’étude dont certaines ont une dimension très technique (données comportementales, signaux
EEG et IRM). Des connaissances, au moins de base, en traitement du signal, en programmation, et en statistiques seront un
plus. Les équipes impliquées dans le projet se chargeront de la formation de l’étudiant sur chacun de ces aspects. Le
doctorant doit donc être capable d’acquérir rapidement de nouvelles compétences et être à l’aise avec l’outil informatique.